Au petit déjeüner, maman m'a parlé de son envie de retourner à Champs-les-Sims. Elle voulait absolument ramener les variétés de vignes qui manquaient avant mon mariage avec Maï. Je n'avais pas trop compris pourquoi c'était si pressé mais bon connaisant maman, elle devait avoir ses raisons.
Maman est partie arpenter les environs de la ville à la recherche de graine. Le printemps était arrivé, et selon maman les graines récoltées sont de meilleures qualité; Je ne savais pas d'où elle tenait cette information, mais bon l'as de la botanique c'est elle.
Pendant ce temps moi je potassais mon apprentissage du jardinage. Plus vite je maîtriserai cet art délicat, plus vite je pourrai me lancer dans ma fabrication de nectars.
Un peu plus tard, j'avais demandé à Maï de me rejoindre au jardin Etrusque. j'étais anxieux.
J'ai chuchoté des mots doux à l'oreille de Maï.
Puis je me suis mis à genoux, je lui ai rappelé qu'elle et moi ça avait commencé ici.
Tout en sortant la bague je lui ai demandé si elle voulait devenir ma femme.
Maï a sauté de joie ! Elle était heureuse.
Quand je suis rentré, maman a tout de suite compris. En même temps il faut dire que j'étais encore rouge comme une pivoine. Je lui ai dit que nous célèbrerions notre mariage vendredi. Maman m'a dit qu'il n'y avait pas de temps à perdre et qu'elle devait se rendre en France dès le lendemain. Elle a sauté du canapé, et est partie préparé ses affaires. A son âge elle était encore pleines de ressources.
Il faisait encore nuit quand maman est partie.
Aussitôt arrivée, maman se mit à la recherche des fameuses vignes. Il n'y avait rien sur la carte à l'entrée du camp...
Toujours téméraire et ne s'avouant jamais vaincue, maman est allée à la librairie poser quelques questions. Pour une fois elle avait de la chance. Le libraire lui a dit que dans sa cave il y avait une variété de raisin assez rare, le raisin cranerlet nuala. Maman était ravie. Le libraire lui a permis d'y aller car il avait entendu parlé de maman par Estelle. Il lui confia la clé, et maman s'en alla en le remerciant.
Le libraire n'avait pas menti, elle était là, une vigne magnifique avec de beaux raisins. Ils étaient si rouges qu'on aurait pu croire à des rubis.. Maman les a cueilli avec délicatesse.
Maman est retournée voir le libraire, afin de lui rendre sa clé. Maman lui a expliqué que je voulais devenir fabricant de nectars, qu'elle était jardinière et que par chez nous il n'y avait pas toutes ces vignes. Le libraire lui a alors parlé d'une légende urbaine au château des Plènozas. Maman l'écouta attentivement; Il était question que l'Amiral Plènozas étudiait l'histoire du nectar il y a soixante ans et qu'il avait prit des notes. Malheureusement le pauvre homme était paranoïaque et son château était une forteresse mieux gardée que le tombeau de Napoléon. Rien qu'à l'idée d'en apprendre plus sur les nectars, Maman n'hésita pas une seconde.
Avant de rentrer dans le château, maman m'a téléphoné. Elle m'a tout raconté. J'espère qu'il ne lui arrivera rien et qu'elle reviendra en un seul morceau.
A peine maman fut arrivée devant l'entrée du château, que déjà il lui fallu désactiver un piège. Ca commençait bien...
En déplaçant la statue, un piège se déclancha, le désactivant au passage.
Enfin ! Après toutes ces péripéties les document étaient en possession de maman.
Le libraire fut agréablement surpris de revoir maman si vite. Elle lui dit qu'elle avait les documents. Il lui dit d'aller voir Estelle car elle seule pourrait l'aider.
Maman était ravie de revoir Estelle. Cette dernière lui annonça que les documents avaient été traduit en code militaire ancien, par l'Amiral. Il ne restait qu'une journée à maman, et elle avait des emplettes à faire. Tant pis la traduction attendra.
Le soir, maman m'a raconté sa journée. Elle n'en savait pas plus sur les nectars, mais elle avait obtenu le visa de deuxième catégorie. Elle allait pouvoir négocier avec le marchand ambulant.
Maman est passé voir Jean-luc Pivert, à la Plantation, et lui a passé une commande, par contre j'ignorais ce que c'était; du nectar pour le mariage, sans doutes.
Maman a réussi à obtenir un cep de raisin méloire, enfin trois pour être exact.
Cette dernière journée à Champs-les-Sims est vite passée, et maman un peu fatiguée s'est assise à la terrasse d'un café. Elle n'est plus toute jeune...
En rentrant j'ai appelé Valentino, pour lui faire part de mes doutes. Bizarrement je ne voulais pas en parler à maman, je ne voulais pas qu'elle s'inquiète. Valentino qui me connaisait comme sa poche m'a tout simplement dit que les mondanités et la reconnaissance ce n'était pas pour moi, il n'avait pas tord.
Le lendemain avant de partir, une envie d'enlacer maman.
Maman n'était pas dupe et savait que quelque chose me travcassait. Aussi elle fit venir Maï, pensant qu'elle pourrait l'aider à y voir plus clair. Maï fut surprise des interrogations de maman.
Quand je suis arrivé j'ai bien vu que je coupais une discussion. Et le regard de maman en disait long. Je leur ai donc promis de tout leur raconter pendant le dîner.
Après une bonne douche, je me suis mis aux fourneaux, macaroni au fromage !
Tout en s'installant, maman me demanda si je pouvais enfin vider mon sac, que le suspens n'avait que trop durer. Avant que maman parte à Champs-les-Sims, j'hésitais quant à ce que je voulais faire. J'hésitais entre Médecine et devenir fabricant de nectars. Je me suis retrouvé seul à la maison, je m'ennuyais donc je me suis dit que j'allais travailler à l'hôpital. Et puis j'ai commencé à lire le bouquin sur la nectarologie, ça m'a plu, vraiment. Mais je ne savais pas comment leur dire, vu la fierté qu'elles avaient eu en apprenant que je travaillais à l'hôpital. Maï et maman ont rit. Maman m'a dit que j'étais bien idiot d'avoir pu penser que ma situation était pour elle une nécessité. Certes elle avait lâché ses études mais elle ne regrettait rien et si c'était à refaire, elle ne changerait rien. Maï m'a tout simplement dit qu'elle m'aimait et que quoique je fasse elle se tiendrait à mes côtés.
Après ces révelations, je me suis couché le coeur léger.
La neige avait enfin cessée de tomber, j'en avais profité pour me rendre à la librairie afin d'acheter le volume deux du parfait jardinier. pas de bons nectars sans fruits parfaits ! J'avais du pain sur la planche. Certes maman allait m'aider pour commencer, ses connaisances en jardinage était évidement un avantage, mais ce n'était pas une raison.
Quand je suis rentré maman était attablée, elle s'était occupée des plants dans la serre. Les vignes poussaient bien. Maman avait remarqué mon livre et m'expliqua que la théorie était aussi importante que la pratique. Mais que maîtriser le jardinage et la fabrication des nectars ça allait me demander énormément de temps et par conséquent elle fera tout pour m'aider.
Après manger, j'ai proposé à maman de m'accompagner au festival du flocon de neige. J'avais une terrible envie de faire du snow ! Ca me rappelait la première fois où j'en avais fait et maman n'était toujours pas plus rassurée. Moi je m'éclatais comme un fou !
S'amuser c'est bien, mais aujourd'hui c'est jardinage, maman m'a laissée récolter les précieux raisins chérimola et renoit.
Plus tard j'étais passé voir Valentino, une après midi entre mecs, ça faisait longtemps ! On a parlé de nos vies respectives, qui étaient bien chargées et nous n'avions plus trop le temps de se voir. Je ne connaissais même pas sa copine, Colombina De Luca. Je lui ai annoncé que Maï et moi projetions de nous marier au printemps, il a trouvé la nouvelle excellente.
L'hiver n'en finissait pas et les fréquentes tempêtes de neige commençaient très clairement à nous entamer le moral. Maman qui avait toujours eu l'âme d'une artiste mais qui n'avait jamais pris le temps de s'y mettre, décida qu'il était temps. Et puis ça faisait toujours un petit plus dans le porte monnaie. Le jardin ne comptait plus que des vignes. Hors de question de vendre les raisins. J'avais démissioné, autant dire que les rentrées d'argent se faisaient plus que rares. Vivement le printemps qu'on puisse planter à l'extérieur !
Il était environ 8 heures lorsque j'ai entendu le taxi. Je suis vite sorti accueillir maman qui m'a enlacé tendrement.
Evidemment la première chose que nous avons fait en rentrant, c'était de s'assoir et de discuter. J'ai bu chaque paroles qui sortaient de la bouche de maman. Elle m'a même ramené un livre sur la nectarologie. Quant à moi j'ai eu le plaisir de lui annoncer que j'avais postulé à l'hôpital et que j'avais été retenu. Maman m'a félicité et m'a dit qu'elle voulait aller planter les vignes qu'elle avait ramené, mais qu'elle voulait d'abord prendre une douche. J'ai souri.
Pendant que je me mettais à la lecture de la nectarologie, j'ai entendu maman crier.
La salle de bain avait un peu changé pendant l'absence de maman. je ne supportais plus de prendre une douche avec de l'eau à moitié chaude, qui fuyait tous les quatre matins et je ne voulais surtout plus voir maman avec une clé à molette par dessus le marché !
Une fleur parmi les fleurs...
Maman avait fini de préparer le repas comme à son habitude et me demanda des nouvelles de Maï. Je lui ai dit que tout allait bien entre nous et que justement elle devait passer le soir même.
Maï et moi étions confortablement installés sur mon lit, nous rêvions de notre vie future, ensemble. Et surtout nous avions pris une grande décision.
Pendant le repas, j'ai annoncé à maman que Maï et moi envisagions de nous marier. Maman était ravie. Elle avait toujours apprécié Maï. Et pendant tout le repas, elle n'a pas arrrêté de nous questionner sur des détails auxquels nous-même n'avons pas pensé. Ce qui était sûr c'est que le mariage aurait lieu au printemps et que Maï viendrait s'installer à la maison. En effet, elle savait depuis bien longtemps que maman était très importante pour moi et que je ne la quitterai pas.
Maï était restée dormir à la maison. Je me sentais heureux, comblé et amoureux.
L'hiver était arrivé et avait déposé son grand manteau blanc sur la ville.
Maman était la fée du logis, nettoyer, faire les lits, la cuisine, réparer ce qui en besoin, bref j'avoue ; je ne faisais pas grand chose et je me reposais beoucoup sur elle.
Il était tant que ça change ! Je ne m'étais pas lancé dans de la grande cuisine, mais j'avais préparé une salade d'automne avec les bons légumes du potager.
Je ne sais pas si c'était pour me faire plaisir, mais en tout cas maman l'avait trouvé excellente.
Dans la soirée, la chaine Hi-Fi a rendu l'âme. J'ai voulu la réparer... grosse erreur ! Du coup pour les réparations électriques, la prochaine fois je m'abstiendrai...
Et comme un malheur n'arrive jamais seul, j'avais aussi mis le feu. Maman est arrivée en courant. Elle m'a sermonné plus par peur que par colère, mais elle m'a très fortement déconseillé de vouloir réparer la chaîne hi-fi tant que je n'aurai pas acquis certaines connaissances. Après cette mésaventure et une bonne douche, nous sommes partis rejoindre Morphée.
Les trois ceps de vignes ramenés de Champs-les-Sims avaient poussés, provoquant la fierté de maman.
Mais une fois l'entretien du jardin effectué, il ne restait pas grand chose à faire, à part un bonhomme de neige...
Ce jour-là, j'avais eu une augmentation ainsi qu'une promotion, j'aurai dû étre content mais ça ne m'avait fait ni chaud ni froid. Non vraiment quelque chose ne tournait pas rond. Je ne savais pas ce que c'était et cela m'ennuyait très fortement.
Le jour de mon anniversaire était arrivé. Valentino mon ami de toujours fût le premier arrivé. Cela faisait quelques temps qu'on ne s'était pas vus.
Comme à son habitude Francesca était la dernière, et elle ne manqua pas de taquiner Valentino et Maï qui terminaient leurs devoirs...
Maintenant que tout le monde était là, on a pu s'amuser
Quoi de mieux que de se déhancher sur un petit son pop avec une cavalière au top !
Le moment tant attendu était arrivé, j'allais souffler mes bougies.
Aller un petit voeu comme le veux la tradition.
J'ai une de ces têtes !!! Une vraie fish face !
Valentino a dû partir travailler, dommage car mon gâteau était délicieux. Tous le monde le dévorait avec appétit.
Le lendemain, et comme chaque jour, maman allait à l'épicerie vendre ses récoltes, mais ce jour là elle devait faire vite car j'allais à la remise de mon diplôme de fin d'études.
C'est fier et d'un pas decidé que je m'apprêtais à franchir la porte de l'Hôtel de Ville.
Ca y est je l'avait enfin ! Le lycée c'est fini ! A moi la vie de jeune adulte ! J'ai obtenu mon diplôme avec la mention très bien, meilleur élève de la classe et mes camarades m'ont élu le plus populaire. Si avec ça je m'en sors pas, je ne sais plus quoi faire !
Maman m'a félicité, elle était toute émue. Pour fêter ça nous avons été boire un café dans un charmant petit bistrot.
Aujourd'hui, jeune adulte, j'ai suggéré à maman qu'elle prenne quelques jours de vacances à Champs-les-Sims, nos finances nous le permettait et je savais que ça lui tenait à coeur depuis longtemps. J'ai fini de la convaincre en lui disant que je m'occuperai du potager en son absence.
Alors que l'on regardait la télé tranquillement maman m'a demandé ce que je comptais faire. Je n'ai pas su lui répondre, je suis partagé entre deux projets et je ne sais pas lequel choisir. Comme à son habitude maman m'a rassuré et m'a dit que quoique je fasse, ce serait la bonne décision. sur ces mots nous sommes partis nous coucher.
Quelques jours plus tard, maman a téléphoné à la compagnie AirSims pour réserver un billet d'avion en direction de Champs-les-Sims. Elle part pendant trois jours. Trois jours durant lesquels nous allons être séparés, c'est la première fois et cela fait bizarre.
Apres des embrassades chaleureuses, maman est montée dans le taxi. A bientôt maman, profite à fond.
Dès son arrivée, maman a mis une tenue plus appropriée pour partir à la découverte de cette magnifique bourgade, qu'est Champs-les-Sims.
Au magasin général, maman a fait la connaissance du propriétaire. Elle lui a parlé de son envie de connaître la fabrication du nectar et voulait savoir s'il avait des informations. Ce dernier lui indiqua la Plantation et lui assura qu'elle trouverait tout ce qu'elle souhaitait pour peu qu'elle fasse abstraction du comportement étrange de ses occupants.
Maman se dirigea donc vers la fameuse plantation. C'était une magnifique et immense bâtisse.
Aussitôt entrée, elle fit la connaisance de Jean-Luc Pivert, un drôle de personnage, il faut bien l'avouer. Maman fut interloquée mais passa outre ce sentiment pour enfin en apprendre davantage sur les nectars. Monsieur Pivert, lui expliqua qu'il y avait en tout 7 variétés de vignes, mais que pour certaines, il fallait du courage et du cran. Devant le visage pantois de maman, Monsieur Pivert éclata de rire et lui dit que pour commencer elle n'avait qu'à aller dehors et récolter du raisin chérimola, renoit et avornalino, et qu'ensuite elle le rejoigne.
Maman s'exécuta. Elle a découvert que le chérimola était rose, le renoit jaune et l'avornalino vert. Par contre elle n'avait aucune idée de quelles autres variétés parlait Monsieur Pivert.
Maman écouta attentivement les explications de Monsieur Pivert concernant l'utilisation de la machine à nectars.
De ce pas elle sauta dans la cuve, après avoir mis du raisin cherimolat et écrasa toutes les grappes avec ses pieds.
Après quelques heures de fonctionnement, elle pu récupérer ses premières bouteilles.
Maman remercia chaleureusement Monsieur Pivert, et lui demanda comment récupérer les autres variétés de raisin. Il lui expliqua qu'elle pourrait les trouver en explorant les tombeaux qui se trouvait dans la région etpour cela elle devait se rendre au magasin général de Goncalvès. Maman n'avait pas l'âme d'une aventurière, mais elle n'avait pas le choix.
Après cette première journée, riches en apprentissage, elle m'a téléphoné. Nous avons bien discuté et surtout elle m'a bien fait rire quand elle m'a dit qu'elle allait partir en exploration.
Le lendemain, maman se rendit au magasin général et rencontra Estelle Fouchié. Maman lui parla de Monsieur Pivert et de ses informations concernant les raisins. Madame Fouchier lui a expliqué que c'était difficile et qu'il était évident que ce n'est pas pendant ce voyage qu'elle rentrerait avec. Cependant elle lui mentionna qu'un marchand ambulant sillonait la ville et que parfois il consentait à les vendre moyennant des pièces anciennes. Maman était ravie de la nouvelle mais ce fut de courte durée. En effet les pièces anciennes ne se trouvaient que dans les tombeaux.
Madame Fouchié investit maman d'une drôle de mission. Aller à la galerie d'art dans la partie Egypte ancienne et vérifier que tout allait bien car apparement la galerie serait hantée.
Sans trop réflechir, maman se retrouva devant la galerie.
Apres avoir passé plusieurs salles, descendu des escaliers, elle se retrouva coincée. Heureusement elle vit un interrupteur au sol et compris vite que pour l'activer elle devait déplacer la statue.
Elle arriva dans une autre salle, sur le mur on pouvait voir un message du propriéraire : " Je vais mourir ici, je me suis retrouvé coincé en déplaçant une statue. A celui qui me trouvera merci de me ramener au cimetierre que je puisse retrouver ma bien-aimée." Evidement le coeur de maman n'a fait qu'un bond. Elle partit donc au cimetierre avec les restes du pauvre homme.
C'est complêtement exténuée que maman retrouva Madame Fouchié. Elle avait passé deux jours dans la galerie. Maman ne s'en était pas rendu compte. Maman promis à Madame Fouchié de revenir vite et après des au revoir chaleureux, maman quitta la boutique.
C'est pleine d'émotions qu'elle m'appela pour me dire qu'elle serait le lendemain matin à la maison.
Le taxi est venu nous chercher et c'est avec une immense joie que nous allons vers notre nouvelle maison.
Une fois arrivés, nous avons fait le tour, maman imaginait déjà l'emplacement de son futur potager avec une serre.
Bien installés dans le canapé, nous avons discuté de nos activités de l'après-midi. Pour moi ce sera piscine avec Maï, quant à maman, un relooking.
J'ai sauté sur le téléphone pour inviter Maï qui fut ravie.
Nous avons fait un concours d'apnée, Maï m'a pulvérisé.
Pendant ce temps, maman expliquait qu'elle voulait une nouvelle coupe, de nouveaux vêtements, bref une tenue et un style plus en adéquation avec son âge.
Après plusieurs essayages et quelques coups de ciseaux voilà le résultat. Perso, j'adore !
Lorsque je rentre du boulot, mon assiette m'attend. Maman me prépare toujours de bons petits plats. Nous discutons de nos journées respectives. En ce moment, il n'y a pas grand chose à raconter. Mais ce soir là, maman m'a demandé d'arrêter de travailler, elle voyait que j'étais fatigué et que je n'avais plus de temps pour profiter de mes amis. J'étais contre évidement, mais maman ne m'a pas laisser le choix. Elle m'a également annoncé qu'elle avait contacter Monsieur Stefani, pour lui acheter une serre.
Comme tous les soirs après le dîner, je fais mes devoirs et maman est d'une aide précieuse. Il est souvent 23h lorsqu'on a terminé.
Monsieur Stefani a fait appel à Costanzo Rossi, qui est le maire de Monte Vista et aussi le père de Valentino, pour la construction de la serre.
Nous avons échangé quelques mots tous les deux, et il m'a dit qu'il regrettait le temps où Valentino et moi passions nos apres-midi ensemble chez eux.
Costanzo a été super sympa, il a fait une belle ristourne sur le permis de construire de la serre. et a dit à maman qu'il traiterait la demande en priorité.
Quand il est parti, Costanzo nous a assuré que la serre serait rapidement chez nous.
Plus tard dans la soirée, Maï est passée.
Avec ses yeux charmeurs, je n'ai pas pu résister à sa demande. Etre son cavalier pour le bal de fin d'année et porter une chemise de couleur turquoise. Ah les filles et leurs idées...
Elle est restée manger avec nous, maman avait fait des spaghetti aux légumes. On est bien tous les trois, j'espère qu'un jour, avec Maï on formera une vraie famille.
A la fin du repas, Maï a insisté pour faire la vaisselle, pendant que moi je rangeais les restes au frigo. Apres un dernier bisou, Maï est rentrée chez elle. Maman et moi sommes partis nous couchés.
Quelques jours plus tard, la serre devait être livrée et pendant que maman veillait sur les travaux, je m'occupais des plants à l'intérieur.
Et voilà la serre ! Maman la comtemplait avec satisfaction, même si d'après elle, il manquait un peu de décoration autour.
Pendant ce temps je me préparais pour aller au bal de fin d'année. Maman me trouva tout à fait charmant. Perso j'ai l'impression de ressembler à un pingouin, mais bon, quand il faut, il faut !
Maï venait d'arriver, et je comprenais enfin pourquoi la couleur de ma chemise. Elle était absolument ravissante. Nous étions prêts pour passer une formidable soirée.
En rentrant, maman n'était pas couchée. Elle était bien trop curieuse pour savoir comment s'était passsé la soirée. Avec Maï nous avons été élus roi et reine du bal, et nous avons décidé tous les deux de se stabiliser.
En voici la preuve. Cela fera un joli souvenir pour nos vieux jours...
C'est le matin de mon anniversaire que la douche a décidé de nous lâcher... Cette image me rappelle mon enfance, lorsque maman se baladait avec sa clé à molette, parce que l'évier fuyait, limite en permanence... le temps passe, j'ai l'impression que c'était hier... il reste encore de beaux jours à maman, mais je sais qu'elle n'est pas éternelle... Il faut que je trouve un moyen, et vite, de l'emmener à Champs-les-Sims.
Le jardin de maman s'était bien enrichi. Maman arrosant quatre pieds de plantes dont elle ignore le nom. Aujourd'hui elle maîtrise presque le jardinage. C'est une excellente nouvelle. Nos finances sont encore un peu tendues mais nous arrivons à joindre les deux bouts.
Après le repas de midi, maman m'a suggéré d'aller m'aérer la tête. En effet nous étions samedi et je n'avais ni cours ni boulot.
Ni une, ni deux, je suis monté dans ma chambre pour appeler mon poto Valentino pour savoir s'il était chez lui, et ainsi passer le voir.
La famillle de Valentino est riche, du coup Valentino a son propre chez lui, je l'envie. Nous avons parlé des cours, des profs et surtout de Maï. Valentino savait que j'avais un faible pour elle mais j'étais trop timide pour lui avouer. Du coup il m'a arrangé l'histoire. Sacré Valentino il assure un max !
J'ai passé une excellente après midi avec Maï, en début de soirée, on a décidé de faire du roller, j'étais aux anges. Avec Maï on se connait depuis la primaire, sa famille fait partie des familles les plus influentes de Monte Vista. Quand j'y pense, ils sont tous plus moins riches ici, sauf nous !
Et puis, pris d'un immense courage, je lui ai offert un bouquet de roses rouges.
Maï a tellement été surprise que nous nous sommes embrassés dans la folie de l'instant.
Pour clore cette magnifique après-midi nous avons regardé les étoiles, main dans la main. Une histoire est en train de naître doucement entre nous.
Quand je suis rentré, maman faisait le ménage. Il ne lui a pas fallu longtemps pour se rendre compte de mon état.
Je lui ai donc raconté ma journée. Maman était contente pour moi et m'a dit qu'elle aimait bien Maï. Je lui ai confié mes doutes, maman comme toujours a trouvé les mots justes et sur ces paroles nous sommes partis nous coucher.
Je ne sais pas si ce sont mes sentiments pour Maï, mais en tout cas ce matin j'ai une patate de malade ! Si bien que j'ai décidé de me mettre à faire du sport.
Après l'entretien de mes biscotos, passons à la théorie de la cuisine. Savoir cuisiner c'est important ! Je veux un esprit sain dans un corps sain !
Le lendemain, j'ai profité de ma sortie scolaire à la bibliothèque, pour faire des recherches sur Champs-Les-Sims. En parcourant le web, je suis tombé sur une annonce.
Le propriétaire du centre équestre, Marcello Stefani vend son terrain, merci de le contacter pour plus de renseignements.
Sans trop réfléchir j'ai appelé. j'ai expliqué que maman et moi seriont intéressés et quand je lui ai donné mon nom il a tout de suite su qui j'étais et a vanté la qualité des fruits et des légumes de maman. Il a décidé tout de suite de nous le vendre. Je n'en revenais pas. après mon appel j'ai téléphoné à maman pour qu'elle me retrouve à la terrasse d'un café.
Quand j'ai raconté à maman ce que j'avais fait, elle est restée sans voix. Après avoir repris un peu ses esprits, maman m'a dit : " va faire tes cartons on déménage ! "
Après quelques mois de travaux, notre maison est enfin sortie de terre, le grand jour est arrivé, nos cartons sont faits, maman et moi tombons dans les bras l'un de l'autre, submergés par l'émotion. Nous allons avoir notre maison, notre exploitation, et surtout faire prospérer le nom des Sforza.
Vous ne me voyez pas encore parce que je suis bien au chaud dans le ventre de maman. Maman s'appelle Caterina Sforza. Vous ne verrez pas mon "père" puisque ce dernier l'a plaqué quand elle lui a annoncé qu'elle était enceinte. La maison que vous voyez c'est la notre, prêtée gentillement par une association de Monte Vista, qui vient en aide aux mères célibataires.
La maison est petite et les meubles ont été chinés chez Emmasims, mais qu'importe. Ce qui compte pour maman c'est que nous soyons heureux.
Ah les nausées, et dire que c'est à cause de moi...
Sans parler des fameuses envies...
Maman a recu un appel de l'association pour savoir si elle etait bien installée et surtout pour lui annoncer que le tribunal avait condamné mon "père" à verser une pension alimentaire. Ce fut une excellente nouvelle,
Quelques jours plus tard maman a reçu la prime à la naissance, et ça allait lui permettre de faire ma chambre.
Maman avait le souhait d'avoir un jardin parfait, et pour cela il lui fallait des graines à planter. Direction donc l'épicerie.
Ca y est ma chambre est prête, maman espérait secrètement que je sois un petit mec, avec toutes les pommes qu'elle avait avalé, le secret était loin d'être gardé.
Comme l'automne était bien avancé, maman a fait le choix de planter ses graines à l'intérieur, en effet elle n'a pas les moyens de mettre une serre dans le jardin.
Au milieu d'une nuit d'hiver, maman a ressenti des douleurs bizarres et moi je me sens très à l'étroit...
Maman était descendue dans la cuisine mais les vilaines douleurs étaient revenues.
Après quelques heures d'effort me voilà enfin. Maman m'a baptisé Ezio.
Maman était aux anges et passait énormement de temps avec moi.
Les équipements de la maison étaient vétustes et il n'était pas rare de voir maman avec une clé à molette à la main. Maman à plein temps et maman à tout faire. Quel courage !
Le jardin poussait bien et maman s'en occupait quand je faisais la sieste.
La plomberie de cette maison est une catastrophe.
Quant à moi à part manger et dormir et bien je grandit entouré de l'amour inconditionnel de maman.
Les plants ont enfin donné leurs premiers fruits. Maman est très fière.
Ca y est aujourd'hui je souffle ma première bougie. Je vais pouvoir élargir mon horizon de jeu.
Et me voilà ! Maman me dit que j'ai les yeux de mon "père". Je ne sais pas comment je dois le prendre...
La vie suivait son cours. Nous étions heureux tous les deux. Pauvres mais heureux. Maman n'avait toujours pas trouvé le temps de s'inscrire comme travailleuse indépendante. La pension alimentaire de mon "père" aussi maigre soit elle et quand il la payait nous aidait bien, il faut le reconnaître.
L'hiver était là mais il faisait étonnement doux, ce qui explique la tenue très estivale de maman, et elle avait décidé de m'emmener en balade.
La clémence du temps fut courte, à peine la nuit tombée, les premiers flocons faisaient leur apparition.
Le temps des apprentissages étaient venus, maman prenait son temps pour bien articuler et moi tel un perroquet je répétais.
Le jardin était toujours autant bichonné, et il nous le rendait bien.
Après le langage, le pot ! Ce fut tout aussi aisé
Et pour finir bien évidement la marche, bon c'est vrai je ne vous ai pas dit, mais je suis un génie, j'ai tout appris avec une rapidité déconcertante.
Par une belle après midi, maman et moi étions dehors, oui je suis assis dans la neige, mais je suis tellement attentif à ce que fait maman que j'en oublie le froid. Malheureusement maman n'a pas terminé son bonhomme de neige, le froid a eu raison de mon petit corps.
Après un bon bain et pendant que maman préparait une surprise pour le lendemain, je jouais tranquillement avec mon doudou.
Mon deuxième anniversaire ! Ca passe vite !
Pourquoi tu me poses maman ? ah ?
Oh ça y est c'est reparti !
Enfin me voilà devenu un enfant, fini les couches ! Et surtout maintenant je vais enfin pouvoir aider maman.
L'entente avec maman était parfaite, nous étions tellement fusionnels.
Pour l'occasion maman avait redécoré ma chambre dans les tons qui m'étaient chers. Mais quand avait-elle eu le temps de le faire ?
J'adorais les bons petits plats de maman. En même temps c'était un vrai cordon bleu. Ajoutez à cela ses délicieux légumes et vous avez à chaque repas, un festin de fête.
Mon premier festival, celui de l'hiver, c'est génial ! Maman m'a laissé faire du snow mais non sans une certaine appréhension.
Nous avons passé la fin de l'après midi à faire du patin à glace ensemble, ni l'un ni l'autre nous étions rassurés.
Mon premier jour d'école, j'ai la trouille.
Maman est allée s'inscrire comme jardinière indépendante, n'étant pas là c'est sûr que c'est tout de suite plus facile.
Le printemps arrive et avec lui la fonte progressive de la neige. La période du renouveau s'annonce et maman va pouvoir planter à l'extérieur.
Comme toujours je peux compter sur le soutien de maman pour mes devoirs.
La poisse ! Mes devoir finis, maman m'a autorisé à regarder la télé, seulement elle en a décidé autrement. Encore une fois super maman est là et la répare en un tour de main. Je me demande ce que je ferai si elle n'était pas là, j'ai de la chance de l'avoir, je n'ai qu'elle et je ferai tout pour la rendre heureuse.
Un soir, alors que nous regardions la télé, je fis remarquer à ma mère que dans quelques jours ce serait son anniversaire. Elle acquiesça, mais je vis dans son regard comme de la tristesse. je lui demandais ce qui n'allait pas. Elle n'a rien dit.
Par n'importe quel temps, maman était dehors, le potager n'attend pas ! disait-elle souvent.
Ce soir là nous avons fêter l'anniversaire de maman et nous avons acheté un gateau d'anniversaire, plus pour me faire plaisir, que par envie. Maman était triste depuis quelques jours, je le voyais bien mais je ne savais pas pourquoi. Pendant que nous mangions maman m'a demandé si je voulais inviter mes amis pour mon anniversaire. J'ai sauté de joie.
Le jour de mon anniversaire était arrivé, j'avais demandé une tenue habilléé ! Evidement c'était sans compter sur mon meilleur ami Valentino Rossi.
Mes trois fidèles amis, Valentino, Maï Seng en bleu que je trouve vraiment très jolie et Francesca Ferrari en jaune. Regardez aussi comme maman est belle.
J'ai trouvé un boulot à mi-temps à la librairie, j'y vais après les cours, du coup je suis grave à la bourre pour mes devoirs. Pas facile de concilier les deux, surtout que maintenant que je suis au lycée, les dissertations ça y va.
Heureusement maman est là pour m'aider. Comment j'allais m'en sortir avec ce sujet : " Vivre sa vie rêvée ou rêver sa vie ?
L'avantage c'est qu'avec maman nous avons pu avoir une vraie conversation. Elle m'a expliquée qu'elle n'avait jamais connu ses parents, elle a été balottée de foyers, en familles d'accueil. Elle a rencontré mon père, elle avait 16 ans et quand elle lui a annoncé sa grossesse, ce gros lama l'a plaquée ! Elle a dû quitter le lycée et Véronaville sa ville natale. Elle m'a dit que son seul regret c'est d'avoir lâché ses études. Que nous vivons pauvrement, et que c'est de sa faute si je dois travailler à la librairie.
Ce soir là, pour la première fois j'ai vu maman pleurer. Mon coeur s'est brisé. Comment pouvait-elle à ce point culpabiliser ? Je l'ai réconforté en lui rappelant tous ces fous-rires, tous ces moments passés tous les deux et le plus important l'amour qu'elle m'a toujours donné. Je lui demandé quel serait son rêve le plus fou. Elle m'a répondu sans hésitation ; aller à Champs-les-Sims pour y découvrir le secret de leurs nectars.
